Une étude récente du MIT, intitulée « Défis et chemins vers l’IA pour l’ingénierie logicielle », explore comment l’intelligence artificielle pourrait transformer le développement de logiciels en automatisant des tâches répétitives telles que le refactoring et la migration de systèmes.

Les chercheurs soulignent que bien que des avancées significatives aient été faites, de nombreux défis persistent.

Les outils d’IA actuels peinent à gérer des bases de code complexes et à s’intégrer efficacement dans le processus d’ingénierie, rendant difficile la mesure de leurs progrès.

L’étude appelle à des efforts collaboratifs pour développer des outils et des méthodes qui permettront à l’IA de mieux assister les programmeurs, en se concentrant sur les tâches les plus ardues.

L’objectif n’est pas de remplacer les ingénieurs, mais de les accompagner pour qu’ils puissent se consacrer à des travaux plus créatifs et innovants.

L’avenir de l’automatisation des logiciels dépend de la reconnaissance que le codage n’est qu’un aspect du processus, tandis que de nombreux autres défis doivent être relevés pour une intégration réussie de l’IA dans l’ingénierie logicielle.

La ville de San Jose se distingue par son intégration audacieuse de l’intelligence artificielle, avec le maire Matt Mahan qui utilise des outils tels que ChatGPT pour faciliter la gouvernance et réduire les tâches administratives.

Cette initiative inclut la création de discours, l’élaboration du budget de 5,6 milliards de dollars, ainsi que la gestion des plaintes et des enquêtes criminelles.

Avec un investissement de 35 000 $ dans les licences pour les employés de la ville, San Jose vise à former 1 000 travailleurs à l’IA d’ici l’an prochain, mettant en avant son rôle stratégique pour améliorer l’efficacité bureaucratique.

Bien que l’enthousiasme soit palpable, Mahan insiste sur la nécessité de maintenir un contrôle humain sur les résultats générés par l’IA.

Alors que des villes comme San Francisco adoptent également des outils d’IA, certaines ont rencontré des difficultés, soulignant les défis de la mise en œuvre.

Malgré cela, Mahan reste confiant dans le potentiel de l’IA pour moderniser les tâches municipales,833 prenant exemple sur l’expérience de la ville pour équilibrer innovation et responsabilité à l’ère numérique.

L’intelligence artificielle influence non seulement les technologies, mais aussi le langage humain.

Une étude de l’Institut Max Planck examine comment, depuis l’apparition de ChatGPT fin 2022, les modèles linguistiques des utilisateurs évoluent.

En analysant 360 000 vidéos YouTube et 770 000 podcasts, les chercheurs ont constaté une augmentation de l’utilisation de certains mots et expressions habituellement associés aux chatbots.

Parmi ces changements linguistiques, le mot « delve » a été identifié comme un indicateur clé de cette transformation.

Ce phénomène suggère une interaction réciproque où l’IA façonne le discours humain, incitant les individus à adopter des structures plus polies et émotionnellement neutres.

Bien que l’efficacité des outils IA soit indéniable, certains experts soulignent les risques d’une perte de diversité linguistique et d’authenticité dans la communication.

Selon eux, cette tendance pourrait diminuer l’expression personnelle, remplaçant les pensées humaines par des formulations inspirées par des algorithmes.

La recherche, actuellement en préimpression sur ArXIV, souligne la nécessité d’étudier les implications à long terme de ces changements.